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Kendrick Lamar, nouvelle étoile de Chanel : une rencontre entre haute couture et conscience artistique

  • Issey
  • il y a 4 heures
  • 2 min de lecture


Dans l’univers feutré de la haute couture, Chanel vient d’opérer un mouvement aussi élégant qu’audacieux : enrôler Kendrick Lamar comme ambassadeur de sa ligne de lunettes. Un choix à contre-courant des attentes, mais terriblement pertinent — et incroyablement puissant.

Alors que la maison est en pleine transition artistique, marquée par l’arrivée de Matthieu Blazy à la direction créative, elle choisit de renforcer son ancrage culturel par une figure à la fois populaire, respectée et singulière. Kendrick Lamar, rappeur multi-récompensé (22 Grammy Awards et un prix Pulitzer, excusez du peu), entre ainsi dans le cercle très restreint des ambassadeurs masculins de la rue Cambon, aux côtés de Pharrell Williams, Nile Rodgers ou G-Dragon.


Eyewear et vision globale

Capturée par l’œil sobre et précis de Karim Sadli, la campagne eyewear printemps-été 2025 révèle un casting cosmopolite et magnétique : Lupita Nyong’o, Nana Komatsu, Margaret Qualley… et Kendrick. Lunettes fumées ou montures optiques sur le nez, tous incarnent une vision du style à la fois intemporelle et profondément actuelle. Dans cette nouvelle génération de visages Chanel, chaque regard raconte un récit.

Mais Lamar ne se contente pas de poser. Il investit la marque avec son langage, ses idées, et sa plume. Lors d’un passage dans les ateliers du 19M, il confie :

« Voir les gens qui travaillent dur pour donner vie à ces visions me touche profondément. »

Ce respect du geste, de la création artisanale, entre en résonance avec ce que Chanel cherche aujourd’hui à mettre en avant : l’excellence, oui, mais surtout la sincérité du processus. La démarche.


PGlang et Chanel : la rencontre de deux mondes

Ce partenariat n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai. En 2024, Chanel avait déjà fait appel à pgLang — l’agence créative cofondée par Kendrick Lamar et Dave Free — pour concevoir The Button, un court-métrage en noir et blanc où se mêlaient Margaret Qualley, Naomi Campbell et Anna Mouglalis. Bande-son signée Lamar. Atmosphère hypnotique. Et déjà, cette tension entre héritage et modernité.

Ce n’est pas un hasard. Dans un monde où les frontières entre art, musique, mode et cinéma se dissolvent, Chanel semble avoir compris que la culture ne se consomme plus, elle se partage. Elle se co-construit. Et qui mieux que Kendrick Lamar pour incarner cette hybridité ? Lui qui passe de la scène aux studios, du micro à la caméra, du rap à la poésie.


Un ambassadeur générationnel

Au-delà du prestige, le choix de Lamar s’avère aussi stratégique. Car derrière son aura de poète urbain, il y a une communauté fidèle, consciente, engagée. Une jeunesse qui voit en lui un leader culturel, bien plus qu’un simple artiste. Et une audience qui parle le langage du style, mais aussi celui de l’authenticité.


Avec cette nomination, Chanel ne signe pas juste une campagne. Elle engage une conversation.


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